Son atelier se compose d'une pièce carrée dans laquelle il est difficile de circuler. Aux murs sont accrochés des travaux achevés ou en cours d'élaboration.
On y rencontre aussi sur des bouts de papiers, des coups de gueule,
des penses bête, des critiques sur son travail ou des mots l'encourageant à avancer dans sa démarche.
Les murs de son atelier lui servent d'agenda, de mémo et de salle d'exposition.
Sur le sol sont entreposés des cartons pour ses recherches artistique, des pots de couleurs, du papier...:nous sommes dans un véritable laboratoire d'expérimentation.
Arnaud Pérennes définit sa démarche artistique comme étant une esthétique de la distraction. On en a la preuve avec sa recherche actuelle qui porte sur le pauvre coyote que "Bip-Bip" n'arrête pas de ridiculiser dans un dessin animé bien connu!!!
L'artiste utilise le portrait de l'animal. Il le découpe dans des cartons de différentes épaisseurs et différentes couleurs. Il ne reste du coyote que la silhouette, la surface du carton reste vierge. Ensuite, il colle des papiers(unis, publicité,...) ou il garde le carton dans sa couleur première. Bien que la silhouette de l'animal se retrouve sur des supports variés, elle reste toujours identifiable.
Sur ses murs-exposants se trouvent des silhouettes en carton. Certaines ont gardé l'aspect du carton d'origine avec la marque du fournisseur.
De simple emballage, le carton devient un matériau noble puisqu'il est la matière de l'objet artistique.
D'autres silhouettes sont recouverte de papier de pub; quelques unes ont des papiers qui laissent imaginer une perspective dans la silhouette de notre loup.
Le support et le motif trouvés, pérennès les utilisent jusqu'à l'épuisement (pauvre coyote!).
La définition de sa démarche semble juste. Si sa quête reste l'esthétique, il se distrait et distrait le spectateur par le choix du support et du motif.
Pour ceux d'entre vous qui souhaitent voir Mr Le coyote et son copain, il est prévu une exposition dans l'atelier de l'artiste
au début de l'année prochaine (février-mars).
Anne-Françoise Voisin 1996